Nous avons appris le décès de notre camarade Eric de Laforcade, le 27 mars 2022, à la suite d'une longue maladie.
Il avait 71 ans.
L'ensemble de la promotion capitaine de Belsunce présente à Eliane son épouse, à ses enfants et petits-enfants ses plus vives condoléances et l'assurance de sa fidèle amitié.
Après une riche carrière dans l'Arme Blindée Cavalerie, il avait mené une seconde carrière politique principalement comme maire et président de communauté de communes dans le sud de Coutances (Manche).
Cinq camarades ont pu entourer sa famille à ses obsèques le 31 mars à Quettreville sur Sienne. Quelques camarades de la Guilleminot y étaient aussi.
Il a été inhumé au cimetière de Contrières dont il était le maire délégué.
Antoine de NORAY
Notre camarade Antoine de Noray est décédé le 7 avril 2019, des suites d'une intervention chirurgicale.
Il avait 70 ans.
Pierre SOLER ainsi que Michel MARSAN et son épouse ont pu représenter la promotion lors de ses obsèques qui ont eu lieu le 13 avril à l'abbaye de Maylis.
" Il est parti bien accompagné : famille, amis, anciens militaires... La cérémonie était belle."
"La cérémonie des obsèques a été très émouvante dans l'abbaye de Maylis, comble, en présence de sa famille et de très nombreux amis ."
Allocution prononcée par François Barral lors des obsèques de Guy GIBEAU le 17 juillet 2017
Il y a 44 ans Guy est entré en service, le 1er avril 1973 (déjà le sens de l’humour), comme soldat pour effectuer le service militaire.
Rapidement repéré, il suit la formation d’élève-officier de réserve et reste en situation d’activité, déjà chez les chasseurs, au 19° GC.
En 1975, décidé à servir son pays, il est à l’Ecole Militaire de Strasbourg pour préparer le concours de l’EMIA (Ecole Militaire Interarmes). C’est là qu’il y a 42 ans nous rencontrons.
Ayant réussi le concours il intègre avec nous la promotion Capitaine de Belsunce.
A l’issue, il choisit l’infanterie et, fidélité oblige, fait le choix d’une unité de chasseurs, le 8° GC à Wittlich.
Au grade de capitaine (1984-1986) il commande une compagnie de chars au 150° RI de Verdun.
Après un passage de 4 ans à la section technique de l’Armée de Terre à Bourges, comme officier expérimentateur - période trop longue « en moutarde » dit-il, - il revient (1993) à ses premières amours « bleu jonquille » au 19° GC à Willingen, comme chef de bataillon.
Puis à partir de 1996, il est affecté en état-major à Lille, où il passe au grade de lieutenant-colonel.
En 2001 il rejoint l’E-M de la Région Terre Nord-Ouest à Rennes « et toujours en bleu !».
2010 c’est le temps de la retraite à la suite de 37 années de service dans l’active.
Mais ce n’est fini car il « rempile » dans la réserve opérationnelle, dans la foulée, à la Délégation Militaire Départementale / Zone de défense, jusque dernièrement.
Servir, voilà tout Guy. Servir dans la droiture, avec une compétence éprouvée de son métier, avec un amour du travail bien fait et surtout le souci de l’humain. Le grade d’officier dans l’ordre du Mérite National, ses 9 lettres de félicitations, ses emplois en bureau du personnel et de la condition militaire, ses missions au profit de la reconversion en sont la preuve.
Fierté, voilà tout Guy. Pas une fierté de façade, provocatrice. Une fierté vécue dans les actions du quotidien, par un comportement de dignité. Fierté simple, entre autres, de la tenue « bleu jonquille » des traditions de son arme, les chasseurs, qu’il connaissait à fond. A Coëtquidan il arrivait qu’il nous chante à l’envie les refrains des bataillons de chasseurs, « les diables bleus » de 14-18. Il en tirait un grand bonheur, bien partagé.
Optimisme, humour et franc-parler, c’est encore tout Guy. Je n’ai pas souvenir que son humour fut blessant. Son franc-parler pouvait surprendre, mais pas humilier. Son optimisme sans faille c’est sa marque de fabrique. Déjà très fatigué il avait annoncé qu’il serait à la réunion annuelle de la promotion de 2016 et il y est venu. D’autres se seraient ménagé. Et il nous disait qu’il serait avec nous en Italie pour le 40° anniversaire de la promo en juin 2017. Seule la maladie l’en a empêché. Optimisme en co-rédigeant ces derniers mois un livre sur le char AMX 13 qui sortira bientôt en France.
Fidélité, voilà tout Guy. Fidélité à son pays, à son arme, à son engagement de jeunesse, à son école, à sa promotion et à ses origines dans la ferveur du quotidien.
Courage, ardeur et force morale, voilà tout Guy. Au moment où nous partions faire ce voyage de promotion en Italie et auquel il avait dû renoncer finalement, il m’a envoyé depuis son lit d’hôpital, ce message à lire aux camarades qui y participaient :
« Mon curé m’a conseillé de prier quotidiennement le Notre Père. Je lui ai désobéi, partiellement. J’ai choisi le chant de notre école, la Prière, écrite par l’aspirant Zirnheld en 1942. Tout simplement parce que les paroles « collent » avec ce que je vis au quotidien : je ne veux ni repos, ni même la santé, mais je demande à Dieu de me donner la foi, la force et le courage afin qu’au milieu de la tourmente et de la souffrance je reste sûr de moi. Je lui demande de me donner l’ardeur qui m’est nécessaire afin de mener cet ultime combat contre mon ennemi intime : le cancer.
Vous penserez à moi quand vous chanterez la Prière sur la tombe du capitaine de Belsunce, en Italie, au Garigliano »
J’ai eu la chance de passer deux heures seul avec Guy dans ses deniers jours. Je lui ai dit que nous avions chanté sur la tombe du capitaine, en pensant à lui. Et puis comme il me le demandait nous avons redit cette Prière ensemble.
Nous la chanterons tout à l’heure, comme Guy l’a souhaité.
En s’engageant dans les combats de la France Libre l’aspirant Zirnheld savait qu’il aurait ce qu’il demandait. Il a été tué un peu plus tard dans les sables de Cyrénaïque.
Guy n’a pas demandé la maladie. Mais son courage a été d’affronter, avec une lucidité exemplaire, cette tourmente qui l’a saisi depuis 2011.
Le capitaine de Belsunce, notre parrain de promotion, dont le courage faisait l’admiration de ses tirailleurs a été tué en lançant sa compagnie à l’assaut du mont Girofano en mai 1944.
Toi Guy, ton Girofano tu l’as pris d’assaut pendant toutes ces années de souffrance. Mais ce courage au quotidien tu le vivais depuis longtemps, surement soutenu par les paroles de ce chant, de cette prière entonnée ensemble il y a 40 ans déjà.
Au cours de ces deux heures passées ensemble tu m’as dit que tu avais été heureux de la vie que tu avais menée, de tes choix, de la belle famille que vous avez construite avec Brigitte ton épouse. Quand je t’ai quitté j’ai été surpris, je n’étais pas triste. Tu avais su me communiquer ton optimisme indéfectible.
Il y a quelques jours un camarade m’a écrit ; je vous le lis :
« Chose beaucoup plus importantes que toutes les marques extérieures souvent seulement apparentes, Guy a incarné dans la simplicité les vertus suprêmes de l’officier issu de nos rangs : esprit de service, l’endurance, la ténacité, la fidélité. »
Alors Guy, nous, ceux de la Belsunce nous sommes fiers de toi.
Brigitte, les enfants et les petits-enfants vous pouvez l’être aussi.
Jacques LE TENSORER est décédé le 20 septembre 2016.
Voici l'éloge prononcé par notre camarade Jean-Paul VALLIN lors de ses obsèques.
C’était début 1974. Jacques et moi nous étions rencontrés à Coëtquidan, où nous avions intégré le peloton EOR qui devait nous prodiguer les bases du commandement. Me faire un ami de ce jeune breton plein de vie et d’humour m’apparût comme une évidence, et par chance s’avéra plutôt facile. Nous ne pouvions pressentir que cette amitié se doublerait d’une fraternité d’arme que nul évènement ne mettrait à mal. Bien sortis du peloton, nous nous quittâmes à Paris pour rejoindre nos affectations respectives, lui à la Réunion, moi à Dakar. Avant de s’acquitter de ses obligations militaires, Jacques, l’aîné d’une fratrie de quatre garçons avait suivi une scolarité brillante, qui lui permettait d’appréhender avec la même facilité les sciences et les lettres. Cet éclectisme culturel lui resta. Notre service militaire terminé, nous nous retrouvâmes à Strasbourg en vue de préparer le concours de l’Ecole Militaire Interarmes.
C’est là que notre petite coterie s’élargit pour faire place à 3 personnages de dimension :
- Michel Albert, à l’esprit pratique et à l’humour dévastateur. Tu deviendras parrain de sa fille Aliénor
- Philippe Pondaven, égaré sur terre par quelque astéroïde, et dont il fallait trop fréquemment contenir la verve provocatrice
- Et Alain Burnet, qui parvenait à nous persuader des choses les plus improbables avec une rouerie toute levantine.
Puis il y eut Coëtquidan, en 1976-1977, et les déboulés sur Argenton, sur la côte sauvage bretonne, lors desquels jamais l’hospitalité de la famille Le Tensorer ne fut prise en défaut, pas plus que la complicité de son frère Jean-Paul ou d’Albert Le Borgne. Jacques, Michel et moi rejoignîmes ensuite Montpellier où se jouait notre affectation en régiment. Notre jeunesse s’arrêta là. Brutalement, la vie s’accéléra, les responsabilités s’accrurent et nos retrouvailles, à Paris ou ailleurs, furent dans l’institution plus souvent le fruit du hasard que de notre volonté propre. Après le 2ème Rima à St Lô, Jacques fut affecté comme commandant de compagnie à Papeete, où il se fit remarquer par son sens de l’organisation et son souci du facteur humain, puis de retour en métropole il intégra les services, se vit détaché en qualité de conseiller auprès de la Préfecture de Guadeloupe, où il fit la connaissance de Luce, revint à Paris où il reprit sa place dans les services, avant de rejoindre La Réunion, pour y occuper le même poste de conseiller du Préfet avant de mettre un terme à sa carrière et soutenir son épouse, adjointe du même préfet. Son temps libre, il le consacra à une maîtrise de droit, à la construction de leur maison réunionnaise et à quelques périodes de réserves.
Après que Luce eût pris sa retraite, le couple se fixa ici, à Coulaures, et les mois défilèrent vite, essentiellement dédiés à la restauration de la maison, à la reprise des contacts avec les amis, à quelques voyages. Survint la maladie. Instruit des progrès de la médecine comme de ses limites, Jacques ne fut à aucun moment dupe de l’équilibre des forces. Pudique chaque fois qu’il ne pouvait échapper à parler de lui-même, et simultanément conscient de son état autant que l’on peut l’être, il aura fait preuve de beaucoup de courage et d’élégance à faire comprendre aux amis que son mal était incurable et la fin entendue. Quoique non-dit, le message que tu nous laissas, à Anne mon épouse et moi-même, lors de notre passage au printemps dernier, était en ce sens fort lisible.
Ton charisme, cher Jacques, restera indissociable de toute évocation de toi, chez Luce que tu aimais tant, chez ta fille Marine, dans ta famille, chez tes amis et camarades de promotion. Pour moi, les moments d’ultime complicité, ceux où l’on se retrouvait assis et où la parole était superflue sont désormais révolus, mais je louerai longtemps ton amitié, entière, indéfectible, et vide de tout calcul.
Décès de Marc MICHARD
Nous avons appris avec tristesse le décès de notre camarade Marc MICHARD le 27 février 2016.
Marc avait choisi les Troupes de marine – Infanterie. Il avait alterné les affectations en métropole et en outre-mer depuis le 23° RIMA de Maisons-Laffitte pour finir au Tchad. Il avait commandé une compagnie au 2° RIMA et servi notamment à la Réunion, en Nouvelle-Calédonie et en Côte-d’Ivoire.
Il s’était installé avec son épouse à Guer près du camp de Cöetquidan et s’était engagé dans diverses causes, entre autres: l’organisation du pèlerinage de la Madone des motards de Porcaro qui rassemble chaque année jusqu’à 20 000 motards, le pèlerinage militaire international. Il aussi été le président de la société de chasse de Coëtquidan.
Les obsèques ont eu lieu le 1er mars à la chapelle Sainte Jeanne d’Arc au camp de Coëtquidan en présence d’une nombreuse assemblée. Quelques camarades ont pu s’y rendre (J-J. NICOLAS, G. GIBEAU, R. COUILLAUD, P-R. KOHN, C. GARDON).
La promotion Capitaine de Belsunce présente ses plus sincères condoléances à Marie-Sabine, son épouse et toute sa famille.
F. BARRAL