Daniel nous a quitté le 19 Mai 2012 à l'age de 60 ans
Colonel Gérard Périnaud, transmetteur
Gérard avait pris sa retraite en 2001 et s'était installé à VIC-en-Bigorre avec son épouse, la cérémonie des obsèques a eu lieu le 19 avril 2012.
Article paru dans la dépêche (copie avec l'aimable autorisation de la Dépêche du Midi) :
Un homme de bien
En prêtant serment, le 1er mars 2004, devant la cour d'appel de Pau, Gérard Périnaud rejoignait le corps des conciliateurs du secteur du Val d'Adour. Une nouvelle étape d'un parcours commencé plus de 30 années auparavant, en 1971, alors que l'homme entrait en simple appelé dans les rangs de l'armée de terre. C'est avec le grade de colonel et la volonté de poursuivre un engagement tourné vers les autres que Gérard Périnaud retournait à la vie civile : au service de son pays, puis au service de ses concitoyens. D'abord inscrit auprès du tribunal de grande instance sur la liste des gérants de tutelle (suivi des tutelles et des curatelles) des Hautes-Pyrénées, il allait concrétiser son goût de l'aide à autrui en assurant la succession de Fernand Daugreilh, 1er conciliateur de justice du canton de Vic. Gérard Périnaud entrait en conciliation, délégué pour une justice de proximité, faisant preuve d'une écoute attentive, saisissant les situations avec intelligence et finesse, ne cédant rien à la rigueur de l'analyse et à la précision des réponses, préconisations. Régulièrement, il rendait compte, devant le conseil municipal, de son activité, déclinant les thématiques des situations conflictuelles et dossiers traités, œuvrant lorsqu'il le fallait avec des services de collectivités territoriales ou institutions. Aussi président du comité du Val d'Adour de la Société d'entraide des membres de la Légion d'honneur (SEMLH), il était au rang des personnalités dont le rayonnement lui valait l'estime des associations patriotiques départementales autant que celle de son quartier où, avec son épouse Monique, il avait œuvré dans le registre de la convivialité festive. Enfin, comment ne pas évoquer une promotion partagée avec Monique depuis 2005, année de la naissance de Clara qui les élevait tous deux au grade de grands-parents, et dont parfois il rapportait les questionnements. De ce dernier voyage nous n'aurons pas de photo à mettre en fond d'écran ; nous ne nous croiserons plus devant les boîtes aux lettres dans le hall de la mairie. Gérard Périnaud, homme de conciliation, homme de compétences, homme de cœur, dont la courtoisie et le sourire vont manquer à beaucoup. J. P.
Nous avons appris incidemment le décès de notre camarade de promotion Philippe PONDAVEN
La cérémonie d'obsèques a eu lieu le samedi 28 janvier 2012
Philippe PONDAVEN avait été maire de SALLES (33)
Il n'a pas été possible à ce jour de contacter un de ses enfants.
La maison de pompes funèbres fera suivre le courrier qui serait adressé à la famille.
Pompes funèbres : PF Didier, Entre-Deux-Mers,
43, avenue de l'Entre-Deux-Mers, Pavillon funéraire, Créon 33670, tél. 05.57.34.33.03
Photo 2009 :
Adieux à notre camarade Paul Loncle de Forville
Merci d'abord à tous ceux, d'horizons très différents, qui sont venus dire adieu à notre camarade de promotion Paul de Forville. A ceux de la de Belzunce, à ceux de son ancien service, à ceux du Débuché de Chennevières, à ceux de l'ordre de Malte qui se sont fait un devoir d'être présents aujourd'hui, car l'homme qui nous a quitté était peu ordinaire.
Fils d'officier, la carrière militaire s'est très tôt imposée à lui. Après un court passage dans les rangs des sous officiers, Paul présente l'EMIA en 1976. Son charisme, l'élévation de ses préoccupations et sa justesse de ton lui valent d'être élu par ses pairs pour représenter la promotion. Paul entre alors dans la lumière. Il n'en est sorti qu'avant-hier, au terme d'une époustouflante bagarre avec la maladie. Éminemment social, Paul met ses talents d'organisateur à la disposition de la promotion pour l'adieu aux bosses. Il peaufine tous les détails du bal de la promotion à la conciergerie à Paris et anime les activités extra militaires à Saumur. Pendant des années ensuite, c'est lui qui maintiendra le fil entre nous, en qualité de secrétaire de la promotion, au prix de mille difficultés, alors que nous sommes dispersés sur plusieurs continents.
Notre fine promo était un homme de cœur. Accessible, attentif, disponible, toujours à l'écoute de l'autre, il se faisait devoir d'aider ceux et celles que l'injustice ou le malheur frappait, au mépris de ses propres problèmes. Pour ceux qui comme moi en ont joui, son amitié était enrichissante et sa générosité sans borne. Nous sommes des centaines à avoir été ses hôtes, et je tiens ici à souligner le sacerdoce de Françoise dont la table était toujours dressée pour les amis. Il y a une semaine, le corps émacié, endolori et perfusé, aveugle d'un œil mais parfaitement conscient de son état, Paul, au prix d'un effort surhumain me disait sa compassion pour l'un de nos camarades qui vivait des heures difficiles. J'en suis resté groggy d'humilité.
Mais Paul qui portait avec le même bonheur tous les costumes incarnait d'abord l'officier. Doté d'une grande sûreté de jugement, le verbe juste, exigeant avec lui-même avant de l'être avec les autres, il s'affirmait avec un indiscutable naturel. Inébranlable dans ses résolutions, il était d'une l'étoffe rare, de celle que les circonstances amènent à se comporter en héros.
A sa famille ici réunie je tiens à dire mon admiration pour le courage et la dignité avec laquelle depuis trois ans vous avez accompagné votre époux et père. Aux enfants, je dirai que je sais pour vous côtoyer que les valeurs qu'incarnait votre papa sont déjà solidement enracinées en vous, et suis confiant pour l'avenir.
Nous ne disons pas adieu à Paul, dont la personnalité était si forte que nous en serons prégnants longtemps après avoir quitté cette église, nous lui disons simplement notre admiration pour le brio et la dignité avec lesquels il a mené son dernier combat, et " salut camarade ".
Paul avait mis une priorité à la réalisation du bloc opératoire du Centre Hospitalier de l'Ordre de Malte, léproserie à Dakar.
L'inauguration a eu lieu le 7 avril 2011 et le bloc opératoire porte désormais son nom.
C'est son fils Pierre qui est présent sur les photos.
Décès : 9 novembre 2010
Notes : ABC
Photo 2009
Mot adressé à Alain Burnet au nom de la promotion Capitaine de Belsunce et de tous ses amis à l'occasion de ses obsèques
Alain, Max,
Tu avais deux prénoms, comme les deux visages d'une personnalité qui aura compté dans notre génération d'officiers. Bon élève, cavalier précoce et doué, tu choisis dès 18 ans en 1971 la carrière des armes : ESOA à Saumur puis sous-officier au 4ème Chasseurs, tu rejoins Strasbourg en 1975. A Coëtquidan d'où tu sors 3ème de l'EMIA, à Saumur où tu es élu président de promotion des " fils de Foucauld ", puis au 7ème Chasseurs à Arras, tu affiches d'emblée ce qui sera ta marque : une façon inimitable d'être et de commander.
Sérieux et exigeant pour l'essentiel, détaché vis-à-vis de l'ambition et des conventions, tu dopes avec un humour complice l'ardeur de tes " troupes " grâce à un don exceptionnel pour la camaraderie et une imagination débridée pour les activités " hors service ". On pourrait faire un gros livre de ton " art du dégagement " où tu n'as jamais été en reste...
A partir de 1980, tu sers pendant 17 années d'affilée à la Légion étrangère, la grande affaire de ta vie militaire. Tu y trouves tout ce que tu rêvais d'y vivre " More Majorum " (à la manière des Anciens). Cette devise te va bien et tu fais " cœur " avec la mystique de ses déserts pleins de " bons mecs ", ses traditions d'exigence, de fraternité, de dévouement à cet " étranger devenu fils de France ", qui te plaît profondément. Dans ton tour du monde, tu fais étape 3 fois à Orange au 1er REC, 2 fois au 3ème REI en Guyane, 4 ans au 6ème REG à Laudun ; en opération extérieure : à Mayotte, à Djibouti, au Tchad où tu es cité. Le fil vert et rouge de ce parcours atypique - non diplômé - est de servir " dans ta chère troupe ".
Tu assumes ton choix de ne cultiver, parmi tes nombreux talents, que ceux qui te donnent du plaisir à vivre et à agir. C'est sur cette ligne : l'éducation, la transmission, que tu resteras, après ton départ de l'armée comme lieutenant-colonel en 1998, au CFA Stephenson puis comme commissaire général des scouts musulmans de France ; j'ai été témoin de ton engagement personnel et de ton empathie.
Derrière le bon vivant parfois incisif perçait un homme sensible, intelligent, attachant et généreux à l'extrême, à la pudeur complice et délicate qui ne se payait pas de mots pour vivre au quotidien l'Honneur et la Fidélité et évoquer avec bonheur ta femme Cathy et ton fils Guillaume dont tu étais très fier.
Comme à d'autres, tu m'as dit un soir de fête : " je ne sais pas si je vivrai longtemps mais, au moins, j'aurais bien vécu ". Cette formule prémonitoire fait écho à notre peine d'aujourd'hui.
Merci Alain, merci Max d'avoir intensément vécu et servi l'amitié forte des frères d'armes. Ton sourire contagieux, ton élégance teintée de fantaisie, tes arrivées à l'improviste nous manqueront.
En guise d'adieu, je cite quelques mots d'une belle chanson que tu aurais pu inspirer : " il est libre Max, il est libre Max, y en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler ! ".
Le 17/11/2010 - MD